Le métier d’agent immobilier face à la problématique Covid

Face à l’épidémie de Covid-19 et aux mesures sanitaires consécutives à cette crise historique, les agences immobilières ont dû se réinventer et la profession s’en est trouvée considérablement modifiée. La pandémie a boosté les envies de mise au vert des français et par là même l’attrait pour un investissement dans la pierre en zone rurale. Les biens immobiliers à l’écart des villes n’ont jamais eu autant la côte !

Les visites en virtuel : les agents immobiliers s’adaptent à une nouvelle manière d’exercer leur métier

Pour répondre aux directives gouvernementales et se conformer aux règles de prudence, les visites font l’objet d’une règlementation très stricte. Dans la mesure du possible celles pour des biens encore occupés sont réalisées en virtuel. Si vous êtes vendeur d’un bien immobilier dans le Gers, vous pourrez vous-même réaliser les photos de votre bien sur les conseils de votre agent immobilier qui vous expliquera comment faire pour présenter votre maison sous son meilleur jour.

La difficulté est cependant plus réelle pour les potentiels acquéreurs qui ont besoin de voir le bien, de le ressentir tout simplement. Le coup de cœur est souvent lié à une ambiance, à un ressenti physique. Il n’est pas rare que certains projets soient pour cette raison abandonnés.

La crise actuelle a donc accéléré la digitalisation de la profession mais malgré les difficultés, les agents immobiliers disposent maintenant de tous les outils nécessaires pour vous faire visiter un logement du mieux possible et, par les procédures dématérialisées, de vous faire signer un mandat à distance.

Pour les visites en présentiel : un nouveau protocole avec des mesures sanitaires renforcées

Fort heureusement, si le distanciel n’est pas envisageable, les visites peuvent toujours s’effectuer librement, dans le respect des gestes barrières et d’un protocole de conditions sanitaires strictes.

L’occupant doit par ailleurs donner son accord de visites par écrit. Pour visiter un bien il vous faut maintenant :

• Prendre rendez-vous à l’avance avec votre agent immobilier car la limitation en nombre de visite est fixée à maximum une visite par bien et par demi-journée et celle en nombre de participants à deux personnes maximum avec l’agent (une seule personne est donc autorisée à visiter le bien).

• Les potentiels acquéreurs sont invités à effectuer une pré-visite virtuelle en amont qui permet d’éviter les déplacements inutiles.


Un engouement grandissant pour les maisons avec jardin

Une passion soudaine pour la campagne ou du moins pour un environnement à l’écart de la vie urbaine s’est accentuée avec le développement du télétravail, les confinements successifs et la crainte de nouvelles restrictions à venir. Force est de reconnaître qu’un confinement est toujours mieux vécu lorsque l’on vit dans une maison avec jardin que si l’horizon se limite aux seuls murs d’un appartement.

La plupart des demandes portent donc sur des maisons avec jardin, en zone rurale ou en bord de mer ou, à défaut, sur des appartements avec de belles surfaces de terrasses. La conséquence est qu’aujourd’hui le taux de consultation de maisons à vendre, de préférence en campagne gersoise, a littéralement explosé mais pas à n’importe quelle condition !

Quelle que soit la tranche d’âge, les nouveaux acquéreurs veillent tout particulièrement à ce que la maison reste géographiquement bien accessible grâce à la proximité de transports (gare, aéroport, réseau autoroutier…). Le bien doit également être bien couvert au regard de la connexion internet et disposer dans les environs d’infrastructures de santé, scolaires et associatives.

Avec l’exode urbain, de nouvelles demandes

Si la crise sanitaire a fait basculer le marché immobilier vers une demande beaucoup plus forte éloignée des milieux urbains, elle semble aussi avoir poussé certains citadins à démarrer une nouvelle vie en commençant une nouvelle activité. Un nouvel intérêt apparaît notamment dans le Gers pour l’achat de belles demeures rurales, les manoirs, les maisons de maître jusqu’aux châteaux qui ont de nouveau la côte ! Cet engouement pour ce type de biens immobiliers n’a pas manqué de doper les prix de ces biens en campagne avec à la clé une hausse des prix qui met fin à un cycle de baisse observé depuis 2015.

Quel que soit le type d’achat immobilier, le stock disponible à la vente connaît une baisse sensible, ce qui fait bien entendu monter les prix car ce qui est rare se paie cher… Cette diminution de l’offre est non seulement la conséquence d’une demande plus importante mais aussi l’effet du regain d’intérêt des propriétaires qui, au vu de cette année difficile, ont finalement choisi de garder leur bien ou de faire de leur résidence secondaire leur résidence principale.